FIRE à 32 ans, 15 millions en banque, et… dépressif

Salut tout le monde,

Je suis là pour faire une confession : j’ai atteint le graal du FIRE (Financial Independence, Retire Early) il y a quelques années en revendant ma startup. J’avais 32 ans, un compte en banque bien garni (15M pour être exact), aucune dette, et un sentiment d’invincibilité digne d’un ado qui vient de découvrir que son corps produit de la testostérone.

Mon plan était simple : arrêter de travailler, suivre mes passions, voyager, et devenir une version plus zen et accomplie de moi-même. Mais après quelques années de ce « rêve », je peux officiellement vous dire… c’était une idée stupide.

Voici pourquoi :

1. La passion, c’est pas un 9-5

J’ai essayé plein de trucs : apprendre la guitare, écrire un roman, devenir un pro des échecs, même prendre des cours de poterie. Le problème ? Quand tu n’as aucune obligation financière, ta motivation ressemble à un vieux pneu crevé. Le pire, c’est que toutes ces passions étaient beaucoup plus excitantes quand je n’avais pas le temps de les faire. Maintenant que j’ai « tout le temps du monde », elles sont devenues des corvées.

2. La solitude du rentier

Spoiler alert : la majorité des gens normaux travaillent. Alors oui, c’est marrant d’être le gars qui peut aller faire une randonnée un mardi matin ou boire des margaritas à midi. Mais ça devient vite super solitaire. Mes potes me regardaient bizarrement quand je leur proposais un entraînement à 10h en pleine semaine. Et sur Tinder ? Je vous laisse imaginer la tête des nanas quand j’expliquais que je ne « fais rien » dans la vie.

3. Le FIRE, c’est un club bizarrement triste

Quand j’ai rejoint les communautés FIRE, je pensais trouver une bande de gens heureux et épanouis. Spoiler n°2 : beaucoup d’entre eux sont… malheureux. Tu te rends vite compte que courir après une indépendance financière n’est pas la solution magique à tous tes problèmes. Tu te retrouves à traîner sur Reddit à te demander pourquoi tu as plus en commun avec des memes qu’avec des humains.

4. Le boulot, c’est plus qu’un salaire

Le travail, c’est pas juste gagner de l’argent. C’est avoir une structure, un objectif, des collègues avec qui râler sur la machine à café. En gros, c’est un sens. Sans ça, j’ai passé un nombre embarrassant d’heures à débattre avec moi-même.

Alors voilà où j’en suis aujourd’hui : je cherche un boulot. Pas parce que j’ai besoin d’argent, mais parce que j’ai besoin de faire quelque chose. Je veux retrouver cette énergie, ces défis, ce petit coup de stress (vous savez, celui qui pique mais qui fait avancer).

Si vous êtes en train de viser le FIRE, je ne dis pas d’abandonner vos rêves, mais préparez-vous à cette réalité : atteindre un objectif, c’est génial. Mais vivre dans un vide existentiel après, ça l’est beaucoup moins.

L'ennui amène très souvent à la dépression. C'est mon cas.

PS : Si quelqu’un a des idées de boulot pour un ex-CEO qui sait coder, méditer et faire des tasses en céramique… je suis preneur.

UPDATE :

je suis vraiment désolé, j'ai reçu une tonne de DM et de réponses. Je vais essayer de revenir vers vous.

Je voulais aussi ajouter que j'ai fait un gros burn out pendant la gestion de ma société et que remonter quelque chose me fait peur. Oui, j'ai honte mais quand je repense au stress des débuts, c'est ultra angoissant.